Un contexte favorable à la cooptation
Avec un taux de chômage historiquement bas, la pénurie de talents atteint des niveaux records en France. En effet, en 2022, 58 % des entreprises jugent les recrutements « difficiles », soit + 13 points par rapport à l’année dernière, selon une enquête de Pôle Emploi. Les deux principales difficultés rencontrées sont un nombre insuffisant de candidats et des profils inadéquats. Dans ce contexte, la cooptation a le vent en poupe dans de nombreux secteurs d’activité, de l’industrie à la tech en passant par les services. En 2020 selon l’APEC, 43 % des PME l’ont utilisée pour recruter des cadres. Ce chiffre monte à 56 % pour les ETI et grandes entreprises. Les cadres ne sont pas les seuls profils pouvant être cooptés. Commerciaux, chefs de projet, développeurs… La cooptation gagne du terrain pour de nombreux postes !
Accéder à un marché de l’emploi indirect ou invisible
En s’appuyant sur la recommandation pour recueillir des candidatures, la cooptation vous permet de contourner le marché « visible » de l’emploi, souvent saturé d’offres pour atteindre des candidatures plus pertinentes. La cooptation a un double intérêt : sourcer plus facilement des profils en pénurie par la force du bouche-à-oreille, tout en identifiant des candidats qui souhaitent évoluer mais ne prennent pas le temps de postuler à des offres d’emploi. « La cooptation est de la chasse indirecte pour obtenir des CV qualifiés. C’est un levier de recrutement particulièrement intéressant dans un marché du travail très tendu », précise Clément-Matthieu Moal, Head of Talent Acquisition & Employer Brand de Talent Solutions TINGARI, où une politique de cooptation est mise en œuvre depuis 2012.
Réduire la durée et le coût des recrutements
En développant la cooptation, vous gagnez du temps et de l’argent ! En effet, vous diversifiez votre sourcing tout en diminuant le temps passé dans l’identification de profils qualifiés. Vous pouvez alors vous concentrer sur l’évaluation des compétences techniques et comportementales des candidatures reçues. Si la cooptation a un coût car les collaborateurs coopteurs sont récompensés par des primes ou des avantages (chèques cadeaux, outils high tech, etc.), il reste largement inférieur à celui d’un cabinet de recrutement ou au risque de non-remplacement d’un collaborateur. Pour les acteurs des RH, l’enjeu est surtout de trouver des rétributions attractives qui mobiliseront les salariés. Au final, le coopteur comme l’entreprise sont gagnants.
Limiter les erreurs de recrutement et fidéliser
Dans sa démarche de cooptation, votre collaborateur engage sa réputation. Il a donc tout intérêt à ce que le candidat recommandé ait les compétences recherchées, partage les valeurs de l’entreprise et s’y intègre bien. « Près de 10 % des recrutements chez Talent Solutions TINGARI se font par cooptation et nous constatons une réelle différence sur la qualité des profils proposés », détaille Clément-Matthieu Moal. « De plus, les cooptés font généralement preuve de plus de fidélité et d’engagement. Ce sont des profils plus stables qui restent plus longtemps car ils connaissent en amont nos valeurs, nos méthodes de travail et notre environnement professionnel ». En ayant accès à des profils pertinents, vous réduisez par ailleurs le risque d’erreur dans le recrutement. Un enjeu de taille quand on sait qu’un recrutement raté coûte entre 30 000 et 150 000 € en formation inutile, sourcing et examen de nouvelles candidatures, etc. Sans compter la perte de motivation des équipes.
Impliquer les salariés dans la politique RH sur le long terme
Autres bienfaits et pas des moindres dans le contexte actuel, la cooptation crée de l’engagement chez les collaborateurs, tout en diffusant les valeurs de l’entreprise. « Plus que des relais de la DRH, les personnes qui cooptent deviennent de véritables ambassadeurs qui fédèrent autour du projet d’entreprise », témoigne Clément-Matthieu Moal. Pour réussir votre stratégie de cooptation, il conseille de vous appuyer sur un outil digital pour la développer massivement. « Les plateformes de cooptation permettent de fluidifier le process », précise-t-il. « Le collaborateur dépose le CV et répond à quelques questions sur ses liens avec le coopté ». Comment communiquer sur cette plateforme ? « Nous la valorisons sur notre Intranet et dans des emailings ».
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Face à ces nombreux arguments, êtes-vous prêt à (re)lancer votre stratégie de cooptation ?