Dans un monde post-crise sanitaire, en pleine crise énergétique et sous la menace du changement climatique, le rapport au travail évolue. Notamment chez les plus jeunes. Trouver du sens à son travail est devenue une préoccupation majeure pour les salariés. La presse s’est faite écho du phénomène de départs massifs de salariés, notamment aux États-Unis. Même si la “grande démission” doit être relativisée en France car le phénomène s’apparente plutôt à une grande rotation : les salariés décidant de changer d’entreprise. Le chiffre de 520 000 démissions au premier trimestre 2022 reste historiquement haut. Il s’explique par la quête de meilleures rémunérations, d’autres conditions de travail. Mais surtout par la « quête de sens ». Un sondage OpinionWay pour l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a scruté ce phénomène à l’occasion de la Semaine pour la qualité de vie au travail (QVT) en juin 2022.
Ses résultats s’avèrent rassurants au premier abord. Une majorité de répondants (84 %) pensent avoir un métier ou un travail qui a du sens. Et le taux de réponses positives est supérieur chez les moins de 35 ans (90 %) et les CSP+ (88 %).
4 actifs sur 10 prêts à quitter leur emploi pour un travail ayant plus de sens
Toutefois, outre les 15 % de répondants qui n’ont pas le sentiment d’exercer un travail qui ait un sens, une autre réponse traduit une certaine insatisfaction. À la question posée aux personnes en emploi, « Envisagez-vous lors des deux prochaines années de quitter votre emploi actuel dans la perspective d’un emploi qui ait plus de sens pour vous ? », 43 % répondent « oui, certainement » ou « oui » : soit 4 actifs sur 10.
Les jeunes, les femmes, et les managers sont les profils les plus enclins à envisager de démissionner pour un travail ayant plus de sens.
Et 6 actifs sur 10 ont déjà quitté ou pensé à quitter un travail par manque de sens.
Après l’épuisement au travail (burn out), l’ennui du fait d’une sous charge de travail (bore out), on parle désormais d’un 3e danger qui guette les entreprises et leurs collaborateurs, le brown out, soit une baisse d’engagement au travail. Cette démission mentale serait potentiellement liée à la perte de sens du travail.
Les grands enjeux qui donnent du sens au travail
S’il n’y a pas de recette magique pour retrouver un sentiment d’utilité au travail, les pistes sont en revanche multiples. En effet, le ressenti d’utilité peut porter sur une variété de facteurs : une mission peut être gratifiante si elle bénéficie à la société dans son ensemble, mais aussi si elle contribue à la réussite du projet d’entreprise global. On peut se sentir utile pour les autres, que ce soit à l’intérieur de l’entreprise, ou en participant à la création de produits ou de services reconnus.
Pour ressentir la satisfaction d’être utile, encore faut-il identifier ses propres valeurs. Faire partie d’un groupe peut donner à certains salariés la satisfaction d’un sentiment d’appartenance, quand d’autres au contraire ont la sensation de se sentir noyés dans la masse. La capacité du management à valoriser les uns et les autres, de façon verbale ou par la rémunération, peut aussi contribuer à susciter de la reconnaissance, et donc favoriser l’engagement des salariés. A l’inverse, un sentiment d’inutilité risque de renforcer l’impression de pénibilité du travail.
Qualité de vie au travail, bilan de compétences : des solutions pour retrouver du sens au travail
La quête de sens appartient à chacun et ne peut se résoudre par des solutions toutes faites.
Le management a un rôle à jouer pour y répondre en agissant sur plusieurs leviers :
- Le mode de management : en donnant une vision claire des objectifs, du rôle et de la contribution de chacun, en sachant apporter un feedback au collaborateur et lui offrir une autonomie valorisante, qui concourent au sentiment d’utilité.
- L’attention apportée à la qualité de vie au travail, aux aspirations d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, en adaptant l’organisation pour favoriser l’épanouissement personnel.
Toutefois, le salarié a souvent besoin d’être accompagné pour retrouver du sens. Le recours à une personne extérieure facilite l’expression du mal-être, et permet souvent de proposer des réponses adaptées.
- Avec le coaching individuel proposé par Talent Solutions TINGARI, le coach en présentiel ou à distance, écoute et échange, au cours de 10 séances de 2 h. L’objectif est d’aider le collaborateur à expliciter le mal-être, à identifier les causes de la perte de sens. Par cette méthode, le salarié se trouve accompagné dans la recherche de solutions, et la définition d’actions qui lui permettront d’avancer dans la direction qui lui est propre.
- Avec le bilan de compétences qui permet de faire un diagnostic individualisé, de prendre conscience éventuellement des nouvelles valeurs qui l’animent et l’éloignent de sa mission actuelle, et de définir un nouveau projet professionnel en adéquation avec ses envies. Il peut s’agir d’une reconversion ou de changement de secteur d’activité, afin d’aligner le métier aux attentes nouvelles du salarié. Talent Solutions TINGARI propose des bilans de 16h aux entreprises pour leurs salariés, mais aussi aux particuliers qui souhaitent faire la démarche individuellement. Le bilan de compétences peut être pris en charge par le compte personnel formation (CPF).
- Avec le Conseil en évolution professionnelle (CEP), qui est un service public d’accompagnement gratuit, confidentiel et personnalisé. Chaque salarié de secteur privé ou travailleur indépendant a le droit de faire appel à un conseiller en évolution professionnelle (CEP) tout au long de sa carrière. Ce service gratuit lui permet d’être accompagné dans ses projets de formation, certification, reconversion, mobilité, validation des acquis de l’expérience (VAE) ou création d’entreprise.
